Nombreux sont ceux qui ne pensent pas à leur retraite pour le moment. Ils se disent que c’est une période lointaine qui se fera d’elle-même. Les mandataires, quant à eux, contrairement aux salariés, sont toujours à la recherche du profit et en viennent à occulter complètement les pensées en rapport avec cette période inévitable. Ils sont ignorants des nombreuses réformes spécifiques à leur statut ou elles leur semblent complexes et floues. Pourtant celles-ci ont induit la suppression du RSI de même qu’une nouvelle définition des attributs et rôles de la CIPAV. En ce qui concerne le processus de convergence, il sera plus avantageux pour certains que pour d’autres et sa mise en œuvre promet de prendre du temps. Face à ces situations, il convient de trouver une solution au plus tôt.
90 % des mandataires indépendants ont été salariés à un moment ou l’autre de leur carrière. Pensant qu’ils ne pourraient souscrire à des cotisations sociales seulement en étant sous le statut de salariés, ils souhaiteraient capitaliser le maximum d’acquis. Mais le système est tel que les carrières homogènes se retrouvent plus avantagées.
Pourtant, des solutions alternatives s’offrent à eux, mais entre les différents placements, les solutions de retraite individuelle ou les dispositifs type loi Madelin, les mandataires pensent à juste titre que la solution la plus sécuritaire reste le régime de solidarité intergénérationnelle. Mais cette méthode connaît également des limites, car plus les pensionnés vivent longtemps, plus leurs chargent pèsent sur les épaules des salariés cotisants. Outre cet aspect, le travail prend désormais de nouvelles formes qui ne manquent pas de bouleverser l’ordre établi.
Le gouvernement qui planche actuellement sur une remise à plat du système de retraite avec une réforme, souhaite déterminer le meilleur moyen de dénouer tout cela avec de nouvelles solutions. A la fin de l’été 2019, un système dit-on plus « Transparent et plus équitable » devrait être dévoilé. Ce qu’on sait, c’est la volonté que chaque cotisant sache à tout moment où il en est avec sa retraite est omniprésente. Dans le secteur de l’immobilier comme dans d’autres, les questions des actifs fusent, ce qui induit forcément des réponses parfois farfelues sur ce que sera le futur système que le président avait qualifié comme plus « juste ». En attendant, ce qui serait désirable serait d’augmenter le nombre de cotisants.
Quid de la jouissance d’un meilleur système lorsque l’on est plus sous contrat, en tant que salarié d’une entreprise ? « Grâce au portage salarial ».
Les portés sont des salariés, non plus des entreprises, mais des sociétés dites de portage salarial. Grâce à elles, les indépendants en général et les mandataires immobiliers en particulier, sont également soumis au régime général de cotisation. D’ailleurs, leur contribution à ce régime est très importante.
Le seuil de participation au dispositif (salaire mensuel brut) étant abaissé à 2500 € a stimulé l’enrôlement de beaucoup d’autres cotisants. C’est donc une alternative, mais celle-là permet de rester affilié au régime de solidarité intergénérationnelle qui suscite plus de sentiment de sécurité.
Puisque le mandataire, aux yeux des caisses retraites, n’a fait que changer d’employeur, il peut conserver son régime général de cotisation. Mais en réalité, il jouit d’une liberté sans pareille. Il n’est donc plus question de capitalisation et le système ne s’en portera que mieux. Ainsi, tout le monde y gagne.
Grâce à lui, les mandataires immobiliers à la retraire peuvent jouir de compléments d’activité. Ceci aura pour but de compléter les montants qui leurs sont trimestriellement versés. En temps normal, il n’est pas possible de se retrouver dans une telle situation. Mais les réformes actuelles ouvrent la porte à cette éventualité. Les pensions seront désormais sécurisées pour tous les actifs, même ceux qui ne peuvent se prévaloir d’une carrière linéaire, surtout les femmes. En dehors de cela, la réforme est un moyen d’assurer un transfert des compétences entre générations et surtout l’incorporation effective du «droit à l’erreur » dans les parcours professionnels au sein du système social.
Rendez-vous à la fin de l’été pour en savoir plus.
Article rédigé par l’équipe Freecadre
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