12 septembre 2019 | Portage

Les secteurs en marche vers le Management de transition 

Le management de transition est une pratique très répandue aux Pays-Bas qui devrait se généraliser en France. Elle a réussi à séduire de nombreux secteurs, mais il en reste de nombreux à convaincre.

Cette nouvelle pratique de management a gagné l’économie française au cours de ces vingt dernières années. On estime à environ 19 % le taux de croissance de ce nouveau secteur d’activité.

UNE CROISSANCE À DEUX CHIFFRES

Le management de transition change de fusil d’épaule

Autrefois, le management de transition était assimilé au « restructuration » ou la restructuration des entreprises, pour ne pas utiliser d’Anglicisme. Cette expression était représentée par une faucheuse, elle signifiait souvent la fin des usines, l’extermination d’une ville ou les plans de sauvegarde de l’emploi. En gros, c’était l’expression qu’on utilisait pour tuer l’emploi. Mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. De nombreux spécialistes aujourd’hui affirment que le management de transition s’est séparé de son image d’ange de la mort pour revêtir de plus en plus un manteau plus gratifiant, celui permettant de sauver des emplois.
Cependant, beaucoup ne l’entendent pas de cette oreille. L’opinion n’arrive pas à se défaire de l’image négative du management de transition. Quand bien même 90 % de ses missions permettent d’éviter le chômage à des milliers d’employés.

Un marché dynamique

Le marché de ce secteur est très dynamique quand bien même c’est un marché de niche. En 2018, on compte environ 3000 missions de 7 mois en moyenne, effectuées dans l’hexagone. Ces missions sont d’ailleurs réalisées par des salariés portés ou des freelances associés à des cabinets dédiés. Le concept récolte pas moins de 300 millions d’euros. Plusieurs entreprises sont présentes sur ce marché. On peut citer Valtus, Nim Europe, Wayden Transition, Robert Half, MCG managers, etc. Toutefois, l’offre reste supérieure à la demande, mais la non-concurrence justifie le dynamisme de ce secteur.
Le secteur qui emploie le plus le concept de management de transition est l’industrie. Environ 51 % des missions réalisées sur le marché concernaient le secteur de l’industrie. Celui des services vient en deuxième position avec 19 % des missions. On ne peut donc que se poser des questions quant à l’implication du management de transition dans le phénomène de réindustrialisation que connaît la France depuis des mois. On estime que 5200 emplois ont été créés dans le secteur en 2018.
Ainsi, les situations de restructurations entraînant une délocalisation ou une réimplantation sont autant de conditions qui favorisent le management de transition.
Le management de transition n’est pas seulement une affaire d’entreprise. Certains services au sein d’une même entreprise en sont plus friands que d’autres. Par exemple, 10 % des missions concernent la direction générale, le commercial, le marketing ou les systèmes d’informations. Pendant que les finances et l’industrielle prennent chacun 20 %.

La fonction publique sautera-t-elle le pas ?

Les spécialistes assurent que ce secteur d’activité devrait également se développer dans la fonction publique à court terme et qu’il n’est qu’une question de temps. Le besoin se fait déjà ressentir et des missions ne tarderont pas à être effectuées d’ici 3 ou 5 ans. Pour eux, la fonction publique « souffre d’un manque de mixité ». Les secteurs publics et parapublics britanniques ont déjà compris l’enjeu.

Les régions sont également séduites

En France, on constate que le phénomène s’étend de la grande couronne pour atteindre peu à peu les provinces. On considère ainsi que la régionalisation est un levier important de la croissance du secteur et que sous peu, le management de transition sera plus demandé.

Article rédigé par l’équipe Freecadre
Crédit photo : PIXABAY