L’immobilier est le reflet de l’économie de la France. Dans toutes les professions confondues, les milliers de professionnels qui y sont employés génèrent des millions d’euros qui sont la preuve que ce secteur est un organe vital pour le pays. Il est donc tout à fait normal de s’inquiéter de son sort en cette période inédite jamais vécue. L’immobilier et donc l’économie, s’en sortiront-ils grandis de cette situation ?
En France, le secteur de l’immobilier peut sans prétention être considéré comme un baromètre de la conjonction économique. Il possède dans sa constitution des éléments dont le fonctionnement entraîne de nombreux indicateurs de l’activité économique. En effet, l’immobilier encourage la promotion et la construction. Pour cela, il mobilise environ 1,5 million d’actifs à savoir des entreprises de constructions, des promoteurs, les architectes, etc. Il associe les banques, les assureurs, les courtiers, etc. Et pour finir, la gestion du parc emploie pas moins de 350 000 professionnels, dont les mandataires, les agents immobiliers, les marchands de biens, etc., sans oublier son côté administration qui est représenté par les administrateurs de biens, les syndics, les gestionnaires d’actifs, etc…
C’est pour toutes ses raisons que par beau temps, l’immobilier est un véritable joyau pour l’économie nationale. Mais dans une période aussi défavorable pour le secteur, il peut très vite devenir un boulet pour l’économie. En effet, avec la crise du Covid-19 qui a obligé les autorités à instaurer un confinement sanitaire, le secteur semble mis à l’arrêt. Ce qui ne va pas manquer d’impacter fortement l’économie française.
Il est vrai qu’avant la pandémie, le secteur de l’immobilier a connu une période de légère incertitude due aux recommandations des autorités financières, qui préconisent le durcissement des conditions d’octroi de crédit immobilier. Mais, depuis l’annonce de la mesure de confinement, il semble s’être arrêté net. Les chantiers de construction sont déserts, car les travaux sont à l’arrêt. Les agences immobilières sont fermées, car les visites sont impossibles. Les études notariales ne sont plus accessibles au public et même les crédits immobiliers sont en pause.
Tout cela représente une quantité énorme de transactions interrompues, de professionnels mis en arrêt et d’argent perdu. Ce qui pourrait bien avoir sur l’économie le même effet que la crise de 2008, si la situation ne s’améliore pas.
Bien qu’on soit tout à fait conscient de l’impact du coronavirus (Covid-19) sur l’immobilier, l’absence d’information précise sur la tournure que prendra la situation permet de dire pour le moment que rien n’est joué. En effet, bien que les transactions soient quasi inexistantes et que le secteur semble avoir été mis à genoux, on ne pourra rien prévoir si la durée du confinement n’est pas connue. Car, tout pourrait repartir du bon pied après le 15 avril. L’économie n’en serait donc que moyennement touchée, car selon certains pronostics, les prix pourraient connaître une correction de 10 à 15 %.
Aujourd’hui, les experts énoncent deux cas de figure qui pourraient grandement favoriser la relance du marché immobilier et donc celle de l’économie. En effet, si les mesures prises par l’État pour freiner la propagation du coronavirus sont efficaces et que la période de confinement prend fin, les transactions immobilières pourront reprendre. D’un autre côté, si les banques maintiennent les taux immobiliers aussi bas, les investisseurs et les ménages pourront s’intéresser de plus belle au domaine. La question est de savoir combien de temps prendra cette reprise des activités dans le secteur, parce qu’elle doit être rapide si le pays veut être à l’abri. De plus, la baisse de production enregistrée, notamment dans l’immobilier neuf, aura-t-elle un impact sur la reprise ?
Les questions nous laissent en suspend.
Article rédigé par l’équipe Freecadre
Crédit photo : Licence accordée