Le portage immobilier est une très bonne transition vers l’entrepreneuriat. Il permet au mandataire de s’essayer au travail en toute indépendance afin de ne pas faire des erreurs de débutant. Certes, certains mandataires sont conquis par les avantages de ce statut notamment la gestion déléguée à la société de portage. De ce fait, il décide de rester dans le portage. Mais d’autres aimeraient bien sortir de ce statut. Voici donc des astuces pour faciliter la transition vers la création d’entreprises.
La première étape lorsqu’un mandataire indépendant décide de quitter le portage salarial pour créer sa propre entreprise, c’est de déterminer le statut juridique de sa prochaine société. Il existe une panoplie de statuts offrant des avantages plus intéressants les uns que les autres. Mais le temps passé dans le portage immobilier permet généralement de mieux appréhender les composantes de chaque statut.
Ce qu’il faut comprendre c’est que le statut juridique est le garant des obligations administratives, comptables et fiscales. Il définit le régime social et la fiscalité. C’est également le moyen de protéger son patrimoine et sa responsabilité en cas de faillite.
En cela, il faut donc des critères généraux à prendre en compte. Chaque statut possède une particularité. Mais en général pour choisir le bon, il faut tenir compte du régime social, des charges professionnelles (du désir de les déduire ou non de la fiscalité), du risque financier qu’implique la création de l’entreprise et de l’optimisation fiscale.
Ce statut vous permet de créer votre entreprise en votre propre nom. En d’autres termes, vous êtes un freelance. Ce qui veut dire que votre patrimoine et votre responsabilité sont entièrement engagés. L’avantage de ce régime c’est que les obligations comptables, administratives et fiscales sont simplifiées. Vous allez quand même pouvoir vous concentrer sur votre activité comme c’était le cas dans le portage immobilier. Malheureusement, votre chiffre d’affaires est limité à 70 000 € et vous ne pourrez pas déduire vos frais professionnels. Ils seront donc imposés.
Si vos objectifs de croissance sont conséquents et que votre activité nécessite beaucoup de charges, le statut précédent ne vous conviendra pas en tant qu’ancien porté. Le principe ici est le même que le régime précédent avec la seule différence que votre chiffre d’affaires n’est pas limité. De plus, vous avez la possibilité de déduire vos frais professionnels. L’inconvénient ici ce sont les obligations administratives qui sont très lourdes et vous aurez sûrement besoin d’un expert-comptable pour celles comptables.
Ici, la société est une personne morale à part entière. Les actes de commerce sont assurés en son nom. Votre responsabilité est bien sûr limitée au capital social et vous avez la possibilité de réaliser une optimisation fiscale. Car vous pouvez choisir entre deux régimes d’imposition, celle sur les sociétés ou celle sur le revenu. Avec ce statut juridique, vous pourrez choisir entre créer : une EURL, une SASU, une SARL ou une SAS.
Sous le portage, vos transactions étaient faites sous couvert de l’enveloppe légale et du Siren de votre société de portage. Désormais, vous allez émettre vos factures sous couvert de votre propre statut juridique. Ce qui signifie que vous allez immatriculer votre entreprise et obtenir un numéro Siren.
Puisque c’est également vous qui êtes directement affilié à un régime social et fiscal désormais. La pléthore de possibilité et leurs conséquences directes sur vos revenus vous obligent à bien mûrir votre choix. Chez Freecadre, nous accompagnons les salariés portés et il est toujours possible de nous contacter pour définir quelle serait la meilleure solution à mettre en place. Il est également toujours préférable de demander l’avis d’un expert-comptable. Il pourra également vous aider à mieux préparer votre transition.
Article rédigé par l’équipe Freecadre
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