Depuis le 1er octobre passé, une nouvelle réforme du Plan d’Épargne Retraite est mise en application. On doit cela notamment à la loi du 22 mai ; une loi relative à la croissance et la transformation des entreprises. En réalité, cela émane de l’ordonnance du 24 juillet 2019 portant réforme de l’épargne retraite supplémentaire et du décret de 30 juillet 2019. Pour ceux qui en doutent, sachez que cela concerne aussi bien les particuliers que les entreprises. Le but principal de cette tactique, c’est de permettre aux français de s’intéresser un peu plus à l’épargne de long terme afin que cela puisse servir durablement aux financements des entreprises.
Cette réforme du Plan d’Épargne Retraite est assez surprenante quand on sait que les français possèdent le niveau d’épargne le plus élevé de toute l’Europe, soit 500 millions d’euros. Toutefois, quand on s’intéresse à l’épargne retraite en France, il faut dire que le niveau est assez peu élevé. En effet, l’épargne retraite ne représente que 230 millions d’encours pendant que l’assurance vie s’approprie 1.700 millions et les livrets réglementés 400 millions d’euros. On constate que c’est assez limité et cela s’explique notamment par l’offre assez complexe des produits (PERP, PERCO, article 83, Madelin, etc.). En plus de cet état de choses, il faut aussi souligner que ces épargnes ne répondent pas aux mêmes principes. Pire, ces épargnes sont très peu orientées vers les entreprises.
La première chose qui n’arrangeait pas les épargnants, c’est sans doute l’incapacité de ne pas regrouper leur épargne. On peut donc parler d’une épargne très peu portable. De plus, les offres n’étaient pas toujours bien comprises d’autant plus que chaque produit devait répondre à des règles et une fiscalité différentes les unes des autres. Les sorties en rente viagère n’étaient pas non plus pour arranger les choses. Mais, il n’y a pas que les particuliers qui étaient perdant dans cette histoire.
Contrairement à d’autres produits financiers de l’épargne, l’épargne retraite ne possède pas une notoriété remarquable. Il ne serait donc pas vraiment suffisant pour le financement des entreprises qui avaient surtout besoin d’argent pour le développement et le financement de leurs projets. L’on n’oublie pas non plus le fait que les entreprises en question ne proposaient pas vraiment des solutions d’épargne de long terme pour répondre efficacement aux besoins.
Il y a 4 points principaux que l’on se doit de souligner pour répondre à cette question. En premier, il faut savoir qu’il est désormais possible de constituer une épargne retraite individuellement ou par le biais d’une entreprise. En second, les règles sont bien plus à l’avantage des épargnants sans compter que le régime fiscal est pratiquement uniforme et assez favorable. Pour finir, il faut dire que cela relance complètement la concurrence sur le marché, ce qui entraînera évidemment de meilleures offres pour les épargnants.
Cette réforme implique des changements significatifs notamment à l’avantage des épargnants. Avec le nouveau PER, il est plus simple et plus facile de réaliser des économies d’impôts pour les versements volontaires. Avec une gestion pilotée et l’échéance de ce placement de long terme, il est possible d’obtenir une meilleure rentabilité. Pour finir, le PER et l’assurance vie ne sont plus des produits concurrents, mais complémentaires. L’assurance désigne une épargne de précaution alors que la solution PER offre de meilleure option pour une épargne de long terme.
En ce qui concerne les entreprises, les avantages ne sont pas moindres. Déjà, elles peuvent se permettre de réaliser des PER d’entreprise, qui devrait être un complément de revenu destiné à un usage poste retraite pour les employés. Les versements profitent évidemment d’un régime social et fiscal bien plus favorable. Logiquement, l’entreprise profite d’un meilleur financement puisque tout ceci vise à augmenter l’épargne de longs termes notamment.
Article rédigé par l’équipe Freecadre
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