Le portage salarial est un statut d’indépendant certes très connu, mais qui suscite encore beaucoup d’interrogation. Il a vu le jour en 1980 et est de plus en plus utilisé dans le secteur immobilier. Mais ce statut rencontre des résistances de la part des certains acteurs conservateurs qui restent fidèles aux anciens statuts, quand bien même ces derniers ne sont pas très bénéfiques pour eux. Voici les 10 questions récurrentes en portage immobilier pour le travail de négociateur immobilier.
Plusieurs syndicats sont catégoriques quant à l’inadéquation du portage salarial avec le travail de négociateur immobilier, eu égard à la loi Hoguet qui a été adoptée avant l’avènement de ce statut.
Toutefois, en considérant la législation, rien n’empêche un négociateur dans ce secteur de choisir le portage salarial pour ses activités. Le portage salarial admet toutes les professions à l’exception de celles réglementées et des services à la personne.
De même que tous les actifs ayant adopté ce statut, le négociateur immobilier jouit du principal atout du portage salarial qui est d’être à la fois indépendant (c’est-à-dire décider de ses horaires de travail, de ses méthodes de travail, et bien pouvoir discuter ses honoraires), et salarié (assurance pro, mutuelle, cotisation sociale, etc.). Il est bien entendu sous contrat avec une société de portage et comme les autres va pouvoir lui déléguer la gestion de son activité.
La société de portage prélève sur le chiffre d’affaires du négociateur, une commission sous forme de pourcentage qui sera sa rémunération pour avoir géré son activité sur une période donnée. Ces frais vont lui permettre de rémunérer ses propres salariés.
Dans le secteur de l’immobilier, le négociateur indépendant perçoit essentiellement les commissions sur ses ventes. Contrairement à un commercial qui peut être rémunéré de façon mensuelle, avec une partie fixe à laquelle pourront être rajoutées ses commissions. Mais il faut noter que le salariat est en déclin, parce que ce secteur se veut libre et flexible.
Toutefois, si le négociateur immobilier sait négocier ses contrats, et surtout s’il met en place un vrai réseau lui permettant de trouver des biens de bonne qualité, il peut s’assurer une rémunération conséquente pouvant aller jusqu’à 60 000 € dès les premières ventes. Après que la société de gestion ait prélevé ses frais de gestion, le mandataires indépendant se retrouve avec un peu plus de la moitié de la commission réglée par l’entreprise pour laquelle il assure une prestation. il pourra se faire rembourser certains frais comme ceux liés à la mission et la prospection.
Il est parfois difficile de s’y retrouver dans tous ces métiers de l’immobilier. Encore plus quand ils sont utilisés à tort et à travers.
Comme tous les professionnels portés, le négociateur ne peut être sollicité que pour des missions ponctuelles qui dans ce cas,sont appelées «mandats». Il n’est pas là pour remplacer un salarié de l’agence, de ce fait il n’est pas sous ses ordres.
Étant sous contrat avec la société de portage, comme tout salarié le négociateur bénéficie automatiquement d’une couverture RC pro. Il n’est donc plus utile pour lui de souscrire à nouveau.
En général, les professionnels du secteur immobilier ont un cursus bien défini :
Dans la recherche des offres et des biens les plus intéressants, le négociateur peut faire face à des dépenses plus ou moins importantes. Il peut toutefois en parler avec le client afin de percevoir ses frais en plus de sa commission.
Tout porte à croire que ce statut a de beaux et longs jours qui devant lui. Les négociateurs immobiliers malgré les réticences de certains acteurs sont très enthousiastes et se tournent de plus en plus vers ce statut qui leurs propose la sécurité, alors il y a fort à parier que le portage salarial va continuer à gagner du terrain dans ce secteur, mieux encore, il se pourrait bien qu’il devienne le standard.
Article rédigé par l’équipe Freecadre Immobilier le 16 Avril 2019
Crédit photo : PIXABAY